L'investissement immobilier, par nature inscrit sur le long terme, est depuis toujours en quête de garanties quant aux dispositions fiscales qui lui sont attachées.
À cet égard, la France peut apparaître comme une terre d'élection, pour des dispositifs aussi multiples que changeants. C'est le cas de l'immobilier d'outre-mer dont l'investissement permet de défiscaliser bien que la loi Girardin reste un repère incontournable depuis 2003.
La longue séquence électorale que connaît actuellement la France apporte une part d'incertitude d'autant plus qu'une retouche de la loi Girardin se trouve déjà programmée à l'horizon 2018.
La question fondamentale qui se pose à l'investisseur peut donc se formuler ainsi. Faut-il franchir le pas avant que les indéniables avantages fiscaux soient éventuellement rabotés ou réduits à néant? La réponse que chacun est en mesure d'apporter comporte bien sûr une part d'aléas difficiles, voire impossibles à prévoir.
Et d'abord, qu'en est-il aujourd'hui? Sans entrer dans les détails d'un dispositif dont un conseiller en gestion de patrimoine saura décrypter l'apparente sophistication, il faut souligner que la loi Girardin permet d'effacer une bonne partie de l'impôt sur le revenu dans une fourchette de l'ordre de 25% à 50%. Une opportunité optimisée à partir de 2500€ d'impôt. La "carotte" fiscale court sur cinq à dix années selon les cas. Ainsi, l'argent investi provient pour une part notable de l'impôt que l'on aurait dû payer. On peut investir aussi dans l'immobilier industriel.
Certes, il faut aussi intégrer les risques inhérents sur un bien qu'un Français de métropole n'a pas aisément sous les yeux. De plus, l'investissement, inscrit dans le secteur du logement social, peut susciter des craintes chez certains. À contrario, l'opération présente l'intérêt de favoriser l'habitat dans des territoires où la pression foncière et démographique pénalisent le développement. Quoi qu'il en soit, l'investissement Girardin reste une formule de défiscalisation performante qui mérite d'être étudiée.